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  SAINT JOSEPH, MAITRE DE SAGESSE
Congrès des Ecrivains Catholiques Du 18 Mars 2000

Me détachant partiellement des textes que nous venons de lire (Dt, 26, 16-19 ; Ps 118 ; Mt 8, 43-48), mais sans que ce soit autre chose qu'une application pratique de l'idéal qu'ils enseignent, je voudrais introduire dans notre Congrès quelqu'un qui y a sûrement toute sa place, même s'il n'a pas été formellement invité, même s'il n'appartient pas à l'Association des Ecrivains Catholiques..

Toute sa place, en tant que maître de sagesse, cette sagesse qui doit présider à nos activités, guider nos plumes comme nos paroles.

Sous peine de n'être que cymbales retentissantes, de nous fatiguer pour rien... " Le plus accompli des enfants des hommes, s'il lui manque la sagesse que tu donnes, sera compté pour rien " (Pr. 9, 6).

Toute sa place, en tant qu'il montre, en sur-brillance, cette fin vers laquelle tous les efforts du chrétien, et donc de l'écrivain catholique, doivent tendre, au sein des divers genres littéraires de sa plume. Même s'il y a digression, même s'il y a des pointillés dans la ligne... De quoi assurer " la pensée de derrière à partir de laquelle on juge de tout... "

Non, ce n'est pas de Pascal qu'il s'agit, bien que les phrases citées vous renvoient à quelques-unes de ses Pensées.

C'est encore de plus grand que lui qu'il s'agit, figurez-vous! Vous l'aurez vite deviné maintenant, si j'ajoute que c'est le calendrier qui m'inspire. Pas pour vous parler de saint Cyrille de Jérusalem, le saint du 18 mars cependant, et bien qu'il soit Docteur de l'Eglise. C'est de saint Joseph qu'il s'agit. Evoqué en avance mais c'est mieux aujourd'hui que demain, milieu de notre parcours. Il m'a semblé que nous ne pouvions taire son nom et omettre d'évoquer sa mystérieuse figure en cette circonstance. " Il est, a dit notre Pape Paul Vl, l'exacte mesure que Dieu a tracée pour nos pas. " C'est à titre de maître, nous faisant humblement ses disciples, que nous l'invoquons.

Maître de sagesse, lui qui l'a tenue de la main et en a été illuminé plus que quiconque, après Notre-Dame, son épouse, Trône de la Sagesse.

Splendeur de l'ordre de l'esprit, cet ordre qui englobe, en les dominant, tous les autres.

Noblesse éclatante, en tant que tout dévoué, sacrifié, ne cherchant en rien sa gloire personnelle. Comme nous devons être nous-mêmes. Pascal que je citais tout à l'heure, insinue que c'est là chose rare: " Et moi, peut-être... ", écrit-il.

Nous avons vocation d'éclairer Jésus-Christ. Que Dieu nous garde de lui faire de l'ombre en nous interposant par trop ! Saint Joseph nous y aidera. Voici ce que lui demandait saint Pie X, dans une prière que, pour mon compte, je récite chaque jour : " Toi, notre modèle, obtiens-moi de travailler avec pureté d'intention et avec détachement de moi-même, ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funeste à 1 'œuvre de Dieu.. "

Voilà qui nous hausse vers les sommets de la montagne d'où le Seigneur enseignait, avec les béatitudes, les lois de la sainteté... Notre page d'Evangile de tout à l'heure..

A la découverte d'un prince discret (P. Francis VOLLE C.P.C.R.)
Editions Joyeuse Lumière, 21 bis rue Dareau, 75014 Paris, Tel. 01 45 81 08 73