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SANCTIFICATION ET DEVOIR D' ÉTAT
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Prédication le ler mai fête de St Joseph artisan.
On nous donne en exemple un industriel qui résout comme suit un cas de conscience au sujet de ses activités professionnelles:" Mon affaire va bien. J'aurais même la possibilité d'amplifier mon négoce, d'engager des nouveaux ouvriers, de trouver de nouveaux débouchés, etc. Mais j'y renonce car il me semble qu'à la longue cela serait nocif pour moi et pour ma famille, cela nous empêcherait de nous sanctifier..."
Mes réflexions: ainsi posé le problème, à ne regarder que les principes théoriques de morale et d'ascèse, la solution proposée est certainement correcte, la seule correcte même. Si les agrandissements éventuels de son entreprise devaient empêcher l'industriel en question de se sanctifier, c'est-à-dire d'aimer et de servir Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces, alors il faudrait évidemment y renoncer.
Mais est-ce vrai? L'industriel juge-t-il correctement en affirmant l'opposition ?
Car donner du travail à des hommes est un très grand acte de charité. Contribuer au progrès du monde entre aussi dans le devoir d'état. Toutes choses exigées par la sainteté, et par le commandement d'amour de Dieu Lui-même.
Il est fort possible que l'industriel appelle "obstacle à sa sanctification " ce qui n'est obstacle qu'à un cadre, à des moyens déterminés à priori de se sanctifier par exemple temps pour des exercices de piété, tranquillité d'esprit, possibilité d'appartenir à des sociétés de bienfaisance et de distribuer par elles librement ses bénéfices, etc...
Que doit-il faire au juste ? La vertu de prudence pèsera le pour et le contre des deux positions possibles et verra où est le plus grand bien, la plus grande gloire de Dieu. C'est là que sera la plus grande sainteté.
Ici on ne veut que mettre l'accent où semble bien le mettre l'Eglise d'aujourd'hui. Il ne faut pas aller trop vite pour renoncer à faire valoir, de façon sociale, ses talents. Surtout si le cœur est dégagé des passions, comme c'est le cas de l'industriel choisi en exemple.
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A la découverte d'un prince discret (P. Francis VOLLE C.P.C.R.)
Editions Joyeuse Lumière, 21 bis rue Dareau, 75014 Paris, Tel. 01 45 81 08 73
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